Je fais le mort

Une comédie / Un thriller / Une comédie sentimentale.

Un voyage à la montagne d'un peu moins de deux heures dans lequel ces trois genres se croisent et c'est assez jouissif !

François Damiens porte le film sans trop savoir où, et cela semble ravir le réalisateur. Quand un scénario est cohérent, précis et juste dans ses intentions, les comédiens peuvent l'amener où ils veulent, ici, dans une forme caméléonesque, drôle et enthousiasmante.

Les paysages participent beaucoup au charme du film, Megève, mais hors saison, à l'arrêt, comme la carrière d'acteur du personnage de François Damiens, obligé pour boucler ses heures d’intermittence d'intégrer la justice et d'y faire le mort lors des reconstitutions de scènes de crime. Il quitte Paris trois jours et son côté comédien tatillon et « Inspecteur Gadget » va lui permettre de trouver les failles d'un triple homicide.

Sa partenaire Géraldine Nakache, un soupçon petite dans son costume de juge, va peut-être, non, forcément, finir par tomber amoureuse de lui...le film a l'agréable parfum d'un déjà vu, celui qui rassure, le plaisir de secouer une "boule souvenir" pour y voir retomber la neige. Le film est savoureux comme un soir où on va se coucher un peu tôt, un livre à la main, la lumière tamisée pour retrouver des histoires que l'on aime, des sentiments rassurants, la drôlerie en plus. 

Jean-Paul Salomé, le réalisateur, est un conteur. Ses personnages sont un peu magiques, touchants, et la parenthèse qu'il ouvre avec ce film l'est tout autant. On a pourtant peur, le thriller est bien mené, mais rien à faire, la drôlerie de François Damiens prend le dessus.

Il a souvent l'habitude de se moquer des gens dans ses caméras cachées, à notre tour dans ce film...François Damiens dans une combinaison en latex "pas tout à fait terminée"...une bonne raison de regarder le film, sa douce folie aussi.

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