Le grand bain

Un film agréable et drôle, deux heures en compagnie de personnages croqués avec bienveillance et sans facilités.

Huit hommes fragiles se retrouvent presque par hasard dans un cours de natation synchronisée avec pour défi, tout aussi hasardeux, d'en devenir les champions du monde.

On passe beaucoup de temps avec Guillaume Canet, Jean-Hugues Anglade, Mathieu Amalric, Benoît Poelvoorde et Philippe Katherine. De ce point de vue, les trois derniers sont un régal à l'écran, parfaitement là où on les imagine, justes et drôles. 

Le film ne cherche pas le rire à tout prix mais propose un voyage dans la vie fragile de ces cinq personnages masculins, sans oublier Delphine, Virginie Efira, en entraîneuse fan de Rainer Maria Rilke, clope au bec au bord de la piscine. 

Peut-être aurait-il fallu sacrifier la longueur de l'histoire d'un ou deux de ces six personnages, soit la développer davantage pour tous les huit, bref, quelques longueurs dans leurs parcours nuisent un peu au rythme du film. Comme si Gilles Lellouche avait voulu être trop bon élève de scénario, trop investi dans chacun de ses personnages il a refusé de choisir, de leur faire confiance. Dommage, ils sont tous justes et touchants.

Peut-être y a-t-il également quelques plans en trop pour appuyer les émotions...quand on cerne aussi bien ses personnages, pas besoin de gros plans sur leurs visages pour être certains que le spectateur soit ému.

Gilles Lellouche est un réalisateur inspiré qui sait d'où vient son cinéma et où il veut l'amener. Reste encore à préciser son chemin mais il serait dommage de se priver d'un bon moment, de compagnons drôles et émouvants le temps d'un film, au creux de l'automne.




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