Rester vivant : méthode

Les élucubrations Houllebecquiennes lues par Iggy Pop. 

Un documentaire sur la folie, la poésie, et l'importance de rester vivant.

Un film qui va au plus près de la fragilité et du basculement, avec enfin, et pourquoi pas, de "belles" images. Des plans qui prennent soin de proposer des visages, des espaces et des lumières qui n'enjolivent pas mais disent qu'avec un fond très dur on peut donner, malgré tout, des images de la folie qui transcendent l'ensemble, cherchent l'élan vital, la compassion et l'empathie.

Houellebecq en sculpteur contemporain, Iggy Pop en...Iggy Pop, Anne-Claire Bourdin, poétesse, Jérôme Tessier, amoureux abandonné, et Robert Combas, le peintre, nous racontent en quoi ce basculement dans la folie est à la fois douloureux et nécessaire.

Entre citations désespérantes et envolées d'espoir, le documentaire n'est pas à prendre au pied de la lettre, il est de ces instants qui se complaisent dans la douleur et la souffrance, là, il faut fuir. Mais le film aime résolument l'Homme. Reiner Van Brummelen, Erik Lieshout et Arno Hagers, les réalisateurs, montrent ses failles et ses fragilités mais surtout, sa force et sa survie. Comme une sculpture de Giacometti, l'Homme reste et tient debout.

Ne renions pas non plus notre plaisir à voir deux "gueules" abîmées s'assumer. Michel Houellebecq et Iggy Pop ont, sont, des visages marqués, mais par une expérience forte, celle du voyage au bout du désespoir. Et ils y reviennent pour dire, quand même, qu'on n'a pas le choix, il faut aimer la vie.

Vous comprendrez aussi comment l'art, finalement, est une preuve de bonne santé et d'espoir.

Si vous avez le moral, allez-y.





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