Un goût de liberté et de Brésil, la force et la détermination tranquille de Clara, jolie femme âgée qui ne quittera pas son appartement de bord de plage brésilienne.
Elle a été journaliste-critique musicale, a eu trois enfants et traversé un cancer du sein. Elle vit seule dans son appartement, mais avec, tout le temps, des morceaux de vie qui surgissent, des enfants, des amis, des petits enfants et des amants. Elle écoute souvent de la musique, danse, vit, et ne cède jamais aux divers moyens de pression des promoteurs qui veulent racheter son appartement.
Le film est ensoleillé, et comme le réalisateur Kleber Mendonça Filho l'a confié, le scénario est écrit pour faire vivre aux spectateurs des moments de vie, d'interrogations, plus que des réponses ou un chemin balisé vers une résolution.
Alors on suit Clara, son corps, son regard déterminé et sa vie assumée. Il y a beaucoup de bleu dans le film, un bleu lumineux et céleste, marin, jusque sur la façade de l'appartement.
Comment vit-on un espace, comment devient-il notre compagnon, un refuge, un récit à lui tout seul.
La force de ce film est dans son scénario, kaléidoscopique, son personnage envoûtant, et en fond, un Brésil qui se cherche, dur et accueillant à la fois.
Un personnage comme un abri, une détermination qui console.
Doucement, les pieds dans l'eau on marche le regard au loin, le soleil caressant la peau avec un léger goût salé sur les lèvres. Le chemin est hasardeux mais qu'importe, il emplit de force.
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