Parasite

La palme d'or 2019, un film de Bong Joon-ho.

Un excellent divertissement.

Mais pourquoi la Palme d'Or...?

Le scénario est original, surprenant, l'ambiance prenante : une oppression vous contamine à la moitié du film et ne vous lâche pas.

Un cinéaste qui a parfaitement retenu les leçons de réalisation des cinéastes français, Chabrol en tête, ou comment filmer les relations humaines, en montrer moins pour dire plus, instiller dans la tête du spectateur le doute et la perte de repères...

Des cadrages composés, quasi millimétrés, une lumière brillante, des métaphores entre le haut et le bas, le dessus et le dessous qui ponctuent chaque plan,...

Mais le réalisateur a oublié en route ce qu'il avait à dire de nouveau, percutant, pertinent...le propos n'est pas novateur, voire limite acceptable : montrer que les pauvres peuvent être les parasites des riches et que tout un chacun est le parasite de l'autre, surtout les pauvres avec les encore plus pauvres.

Le film impose si peu de point de vue particulier, notamment coréen, alors qu'il se passe en Corée, montre une famille de coréens, des décors coréens...qu'on se dit que le film aurait tout autant pu être tourné en France, aux Etats-Unis...preuve en est, il est déjà question de faire un remake aux U.S.A...tellement le propos est finalement absent, non caractérisé.

On passe deux heures d'aventures haletantes, inattendues : un plongeon dans un esprit de scénariste torturé et torturant.

Alors, sans remords, il faut aller voir le film pour passer un moment d'émotions fortes, mais aucunement pour découvrir ce que l'on attend d'une palme d'or : un point de vue percutant, des bousculements cinématographiques et un cinéma qui vous transcende.

Bon divertissement à vous!


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